jueves, 17 de octubre de 2013

ASTERIX EN LA BIBLIOTECA NACIONAL DE FRANCIA


du 16 octobre 2013 au 19 janvier 2014
François-Mitterrand / Grande Galerie

En mars 2011, Albert Uderzo faisait don à la Bibliothèque nationale de France des planches originales de trois albums d’Astérix : Astérix le Gaulois, premier titre de la série, publié dans le journal Pilote à compter du 29 octobre 1959 ; La Serpe d’or, second épisode ; enfin Astérix chez les Belges, vingt-quatrième album dont René Goscinny, décédé le 5 novembre 1977, ne vit jamais la publication.
Ce don exceptionnel est au cœur de l’exposition que la BnF consacre à la célèbre bande dessinée savourée depuis plus de 50 ans par petits et grands, au fil de 32 aventures (bientôt 33) traduites en 107 langues et dialectes et vendues à plus de 350 millions d’exemplaires à travers le monde.

Embrassant l’œuvre dans sa genèse, son univers, sa dimension phénoménale et son universalité, cette rétrospective propose un voyage aux sources, une immersion dans le monde de ces irréductibles Gaulois et une analyse de la potion qui fait le succès pérenne de leurs aventures. Invite au rire, elle met en scène la vis comica sans cesse à redécouvrir et appréhendée ici au plus près du processus créatif. Rendant hommage au talentueux dessinateur autant qu’au génial scénariste, l’exposition restitue l’alchimie de leur profonde amitié.
Le parcours se penche tout d’abord sur le berceau d’Astérix, retraçant parallèlement l’enfance et la jeunesse des deux auteurs puis leur rencontre, leurs créations communes, le lancement de Pilote pour lequel ils se mirent en quête d’un nouveau personnage et le choix final de « nos ancêtres les Gaulois » qui s’impose alors comme une évidence eu égard à la prégnance du mythe qui nimbe ces derniers.
La naissance actée par la toute première planche originale ouvre une bulle qui immerge le visiteur dans l’univers d’Astérixdressant une véritable galerie de portraits hauts en couleurs ainsi qu’une revue des voyages à la découverte de l’Autre. Planches originales ou imprimées, notes manuscrites et scénarios dactylographiés dialoguent ici avec des pièces archéologiques qui sont autant d’attributs emblématiques de la série rappelant son ancrage historique mais aussi sa distanciation parodique.
La troisième partie mesure le « phénomène Astérix » à travers son expansion nationale et internationale, les adaptations cinématographiques, l’exploitation publicitaire, la déclinaison en jeux et jouets, jusqu’à la création d’un parc d’attractions.
Vient alors le temps d’analyser ce succès. Sur le mode ludique, l’exposition décortique l’humour désopilant porté par le comique scénaristique, langagier et graphique. Elle met également en exergue la force des valeurs incarnées par cette geste parodique. Le parcours s’achève par une incursion dans l’intimité des auteurs au travail symbolisant l’osmose entre deux génies du neuvième art pour qui, selon le mot de René Goscinny en 1976, « Moi, c’est l’autre. ».

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